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Année jubilaire

Tous les 25 ans, l'Église organise une année jubilaire. La Bible y fait régulièrement référence, comme le prophète Isaïe, un texte que Jésus lit à la synagogue :

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur, (Is 61,1-2a)

Lévitique dit à ce sujet :

Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété, chacun de vous retournera dans son clan. (Lev. 25,10)

C'est donc une sorte de bouton de réinitialisation qui permet à chacun de recommencer sa vie.
 
À notre époque, ils ont fait de l'année jubilaire quelque chose de personnel et de spirituel : on franchit la porte sainte à Rome (ou ailleurs), on prie et on se confesse. Or, l'année jubilaire a une dimension sociale : les situations sociales du passé doivent être rétablies. Le Lévitique parle du retour sur sa propre terre. Les Palestiniens peuvent donc retourner à Gaza. Et Isaïe fait le lien avec les humbles, les personnes qui ont le cœur brisé, les captifs et les prisonniers. C'est donc le contraire de l'enfermement des immigrés clandestins. L'année du jubilé vise donc à donner de l'espoir aux gens en brisant les structures de péché qui ont été construites au cours des 50 dernières années.
Quelle injustice sociale voyez-vous autour de vous et que pouvez-vous faire concrètement ?
Il y a beaucoup de travail. Trop pour une seule année.

Eugène