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September 2025

Attitudes d'un chrétien

Marie salue Élisabeth et, à ce moment-là, son enfant, Jean-Baptiste, bondit de joie dans son sein. Elle dit à ce sujet :

lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. (Lc 1, 44)

La joie vient donc de la voix de Jésus qui résonne dans la voix de Marie. Il devrait en être de même pour nous, baptisés : que la voix de Jésus résonne à travers notre voix, afin que les personnes qui nous entourent puissent éprouver de la joie.
 
Dans l'Évangile, lorsque les deux femmes enceintes ont éprouvé cette joie et en sont remplies, elles parlent de Dieu et de ses actions. Elles voient Dieu à l'œuvre partout : en elles-mêmes, dans l'autre et dans le monde. Dans cette mesure, le monde devient transparent et donne une vision du ciel.
Marie et Élisabeth voient Dieu agir dans le monde et croient qu'il continuera à agir. Il tiendra les promesses qu'il a faites au fil des siècles. Fortes de cette confiance, elles peuvent dire « oui » à ce que Dieu leur demande. Elles se soutiennent mutuellement dans cette démarche. Elles confirment leur foi l'une auprès de l'autre.
 
Le texte sur la rencontre entre Marie et Élisabeth met en évidence différentes attitudes d'un chrétien.
- Tout d'abord, la joie. Nous pouvons traverser la vie comme un vieux grincheux, comme quelqu'un qui commente tout et voit des problèmes partout. Mais nous pouvons aussi traverser la vie comme quelqu'un qui est rempli de la joie de Dieu et qui répand cette joie partout. Nous chantons cette joie.
- La cause de cette joie est que nous voyons l'action visible de Dieu et que nous le remercions pour cela. Il est la source de tout le salut dans le monde, dans notre vie. Et il peut opérer le salut en nous.
- De plus, notre tâche consiste à confirmer la foi chez l'autre. À aider l'autre à découvrir où et comment Dieu agit. Que Dieu n'a jamais abandonné le monde.
 
Ainsi, nous pouvons nous joindre dans notre vie à ces chants de louange d'Élisabeth et de Marie.

Eugène

Choisi, aimé et appelé à la compassion

Paul écrit aux chrétiens de Colosses :

puisque vous avez été choisis par Dieu,
que vous êtes sanctifiés, aimés par lui,
revêtez-vous de tendresse et de compassion,
de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.


On pourrait appliquer cette phrase à la vie d’Eymard.
 

puisque vous avez été choisis par Dieu,


 Eymard avait été choisi par Dieu pour une œuvre eucharistique. À Fourvière, il avait reçu une grâce. Mais la manière dont cette grâce devait se concrétiser n'était pas claire et le chemin pour y parvenir était long. Devait-il le faire en tant que prêtre diocésain ? En tant que Mariste ? Il restait encore beaucoup de choses à éclaircir.
 

que vous êtes sanctifiés, aimés par lui,


 Dieu a commencé une œuvre de sanctification chez le père Eymard, qui s'est manifestée le plus clairement lors de la Grande Retraite de Rome. Durant cette retraite le père Eymard va alors en profondeur, de sorte que seul Dieu demeure. Il ne s'agit plus des œuvres, mais de Dieu lui-même.
 

revêtez-vous de tendresse et de compassion,
de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.


 Le père Eymard a pu en faire l'expérience notamment dans sa relation avec son premier disciple : le père DeCuers. Celui-ci s'est avéré avoir une vision totalement différente de l'Eucharistie, si bien qu'il a fini par partir et vivre seul. Le père Eymard a dû non seulement apprendre à surmonter cette épreuve, mais aussi à continuer à traiter DeCuers avec compassion.
 
Ce texte s'applique à la vie d'Eymard, mais on peut l'appliquer à la vie de chaque être humain : choisi par Dieu, aimé par Dieu et appelé à la compassion.

Eugène