Marthe et Marie
15/07/25 22:10
Jésus est l'invité des soeurs Marthe et Marie. Marthe est occupée à préparer le repas et Marie écoute Jésus. Cela crée une tension entre les personnes et Jésus dit que Marie a choisi la meilleure part. (Lc 10, 38-42)
Les deux sœurs sont montées l'une contre l'autre par nous. Et cela me rappelle de notre propre congrégation autour de la question : quelle est l'essence de la congrégation : est-elle purement contemplative ou est-elle aussi active ?
Le Père Eymard a mis l'Eucharistie et l'adoration au centre de la congrégation, mais la congrégation a été approuvée par l'évêque de Paris parce qu'elle s'est engagée dans la première communion des adultes. Le père Eymard se consacre ainsi aux gamins de Paris qui travaillent dans les usines.
Son premier disciple s'est concentré uniquement sur la partie contemplative du charisme.
Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le pape a demandé à notre congrégation d'aller en Afrique pour travailler à la formation des prêtres, la question s'est posée : cette demande fait-elle partie de la mission de la congrégation ?
Et après le Concile Vatican II, lorsqu'il a fallu réécrire les Règles de Vie, la question s'est posée avec toute son intensité. Elle a même conduit à une scission au sein de la congrégation.
Le problème des deux sœurs et de notre congrégation est qu'il n'y a apparemment qu'une seule réponse possible. C'est un peu comme lorsqu'on demande à Jésus quel est le plus grand commandement. Mais Jezus donne une réponse en deux parties. Et Benoît a dit : ora et labora : prier et travailler.
Le pape François a dit (Audience 19 août 2015) :
Il ne faut donc pas choisir entre les deux sœurs celle qui serait la plus juste. Il s'agit de deux aspects nécessaires de la vie, y compris de notre vie religieuse en tant que chrétiens : l'action et la contemplation. Ainsi, une personne travaille lorsqu'elle voit un besoin quelque part et elle se repose aussi aux pieds du Seigneur.
Peut-être vaudrait-il mieux dire : la contemplation dans l'action. Et c'est précisément ce qui a manqué à Marthe : elle était tellement accaparée par son travail qu'aucune autre attitude n'était possible.
Les deux sœurs nous invitent à faire de toute notre vie une contemplation dans l'action.
Eugène
Les deux sœurs sont montées l'une contre l'autre par nous. Et cela me rappelle de notre propre congrégation autour de la question : quelle est l'essence de la congrégation : est-elle purement contemplative ou est-elle aussi active ?
Le Père Eymard a mis l'Eucharistie et l'adoration au centre de la congrégation, mais la congrégation a été approuvée par l'évêque de Paris parce qu'elle s'est engagée dans la première communion des adultes. Le père Eymard se consacre ainsi aux gamins de Paris qui travaillent dans les usines.
Son premier disciple s'est concentré uniquement sur la partie contemplative du charisme.
Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le pape a demandé à notre congrégation d'aller en Afrique pour travailler à la formation des prêtres, la question s'est posée : cette demande fait-elle partie de la mission de la congrégation ?
Et après le Concile Vatican II, lorsqu'il a fallu réécrire les Règles de Vie, la question s'est posée avec toute son intensité. Elle a même conduit à une scission au sein de la congrégation.
Le problème des deux sœurs et de notre congrégation est qu'il n'y a apparemment qu'une seule réponse possible. C'est un peu comme lorsqu'on demande à Jésus quel est le plus grand commandement. Mais Jezus donne une réponse en deux parties. Et Benoît a dit : ora et labora : prier et travailler.
Le pape François a dit (Audience 19 août 2015) :
Prière et travail peuvent et doivent aller de pair en harmonie, comme l’enseigne saint Benoît. Le manque de travail nuit également à l’esprit, tout comme le manque de prière nuit également à l’activité pratique.
Il ne faut donc pas choisir entre les deux sœurs celle qui serait la plus juste. Il s'agit de deux aspects nécessaires de la vie, y compris de notre vie religieuse en tant que chrétiens : l'action et la contemplation. Ainsi, une personne travaille lorsqu'elle voit un besoin quelque part et elle se repose aussi aux pieds du Seigneur.
Peut-être vaudrait-il mieux dire : la contemplation dans l'action. Et c'est précisément ce qui a manqué à Marthe : elle était tellement accaparée par son travail qu'aucune autre attitude n'était possible.
Les deux sœurs nous invitent à faire de toute notre vie une contemplation dans l'action.
Eugène