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September 2024

Les béatitudes

Le long discours de Jésus (Lc. 6-7) commence par les béatitudes. Toutes sortes de personnes en proie à des tribulations ou à des difficultés sont béatifiées par Jésus.
C'est peut-être un peu audacieux de le dire, mais je pense que Jésus se sent plus à l'aise aux Jeux paralympiques qu'aux Jeux olympiques. En effet, aux Jeux paralympiques, les gens ont non seulement appris à vivre avec leur handicap, mais ils en ont fait leur force.
Cela a dû être un très long processus. Un processus qui consiste tout d'abord à l'accepter. Et ce n'est pas facile. Comme dans les béatitudes. Il n'est pas facile d'accepter d'être triste ou détesté en ce moment. Mais c'est la situation actuelle, c'est le point de départ. Après, il y aura des gens qui viendront vers vous pour vous aider à avancer. C'est d'ailleurs pour cette raison que les gens sont appelés « bienheureux » par Jésus. Parce que ce sont des personnes qui vont aider à construire un nouvel avenir au nom de Dieu.
Puis-je être une telle personne ?

Eugène

Trois questions fondamentales

Le peintre Paul Gauguin a réalisé un tableau intitulé « D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? » (1897-1898) A droite, il y a trois femmes avec un enfant. Au milieu, des jeunes femmes adultes et, à gauche, une femme mourante.
Tout être humain, quelle que soit sa culture ou sa religion, se pose ces trois questions fondamentales.
- D'où est-ce que je viens ? D'où l'intérêt pour la généalogie et les livres populaires sur la théorie du big-bang.
- Qui suis-je ? Que fais-je ici ? Comment dois-je vivre ? La psychologie et la spiritualité y contribuent.
- Où vais-je ? Qu'y a-t-il après la mort et que signifie la fin des temps ?
 
Gaudium et Spes, le document du Consile, énumère comme questions fondamentales :

Qu’est-ce que l’homme ? Que signifient la souffrance, le mal, la mort, qui subsistent malgré tant de progrès ? À quoi bon ces victoires payées d’un si grand prix ? Que peut apporter l’homme à la société ? Que peut-il en attendre ? Qu’adviendra-t-il après cette vie ? (GS 10)


Lorsqu'un jeune homme s'approche de Jésus, il lui pose la question :

Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? (Mt 19, 16)

Il pose donc une question sur le fait d'agir dans le moment présent, en regardant vers l'avenir. Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons en tirer des leçons. Le jeune homme possède de nombreux biens, acquis dans le passé. Jésus lui propose de tout donner maintenant afin de suivre Jésus dans le futur, une fois libéré.
Le jeune homme a posé une question sur lui-même. Il aurait pu aussi demander : que dois-je faire pour rendre le monde meilleur ?
Cette tâche nous incombe désormais.

Eugène

La paix olympique

Olympie était un lieu sacré de la Grèce antique où des compétitions sportives étaient organisées tous les quatre ans en l'honneur du dieu Zeus, au moins depuis l'an 776 avant J.-C. En guise de cérémonie d'ouverture, les gens se rendaient à la statue de Zeus et c'est là que les athlètes prêtaient le serment par lequel ils s'engageaient à respecter les règles.
 
Au début, il n'y avait qu'une seule épreuve : une course à pied de 192 mètres. Tous les Grecs étaient autorisés à concourir et une trêve était déclarée pendant les Jeux olympiques afin que les athlètes puissent se rendre à Olympie en toute tranquillité.
Ces jeux se sont probablement arrêtés en 216 et ont repris en 1896.
 
Depuis 1933, les Nations unies déclarent officiellement une trêve, qui commence une semaine avant et se termine une semaine après les Jeux. En 2024, les jeux se sont déroulés à Paris et avant l'ouverture officielle, une messe a été célébrée à l'église Sainte Madeleine pour marquer l'ouverture de la trêve olympique. Ensuite, cinq colombes ont été lâchées, en référence aux cinq anneaux olympiques.
L'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, a déclaré : « La trêve olympique est une grande prière vers Dieu ! Nous savons bien qu'elle n'a pas un effet immédiat sur la cessation des conflits en cours mais c'est cet esprit de paix qui doit présider aux Jeux, quels que soient le pays ou la religion. »
 
En tant que religieux du Saint-Sacrement, nous portons une attention particulière à ce sacrement de la paix. La paix s'exprime dans la liturgie, comme dans le vœu de paix, mais l'Eucharistie a aussi une dimension sociale.
Les fidèles font partie d'une communauté mondiale et sont responsables de la promotion de la paix et de la justice dans le monde. Cela implique de s'engager auprès des pauvres, des opprimés et des marginalisés, y compris ceux qui sont marginalisés au sein de l'Église.
 
Par notre union avec le Christ, nous devenons des artisans de paix dans notre communauté et dans le monde. Dans un monde souvent ravagé par les conflits et les divisions, l'Eucharistie offre une source d'espoir et un chemin vers la paix.

Eugène