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May 2024

Centuple

Jésus dit :

Nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres … (Mc 10,29-30a)

D'une certaine manière, ce texte est étrange : il semble dire qu'une personne suit Jésus pour obtenir une récompense. On ne suit donc pas Jésus pour l'amour pour Jésus, mais pour une récompense.
 
Dans ce texte de l’évangile, Jésus parle de l'attitude d'une personne : à quel point une personne est-elle attachée aux choses ou aux personnes ? Il est nécessaire de prendre soin de sa maison. Les documents de notre congrégation stipulent que lorsqu'un provincial vient dans une communauté pour une visite canonique, il doit inspecter le toit. En effet, une fois que l'eau pénètre dans une maison, elle fait des dégâts partout.
De même, on a le devoir de bien s'occuper de ses enfants. Dans une relation, il ne s'agit pas seulement de mettre au monde des enfants, mais aussi de les élever. Leur donner une bonne éducation avec amour.
 
Après cela, il faut aussi être capable de tout lâcher : on peut déménager et les enfants suivent leur propre chemin.
On a alors plus de temps à consacrer au royaume de Dieu. Peut-être que quelqu'un a le don de s'occuper de l'entretien du bâtiment de l'église ou d'enseigner la catéchèse aux enfants.
Ainsi, lorsque Jésus parle d'un « multiple des maisons et des enfants », il ne parle pas d'une propriété ou d'une récompense, mais d'un soin à lui apporter.

Eugène

Moment présent

Jacques dit dans sa lettre:

vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! (Jc 4,14)

Il rejoint ainsi Jésus qui a dit :

Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même. (Mat. 6,34)

Jacques et Jésus ne veulent pas dire qu'il ne faut pas faire de projets pour l'avenir, mais ils veulent dire quelque chose de fondamentalement différent.
Car il peut y avoir un danger que nous vivions principalement dans le passé : que nous continuions à penser que tout était mieux avant : la société et aussi ma santé. Que nous regrettions toujours les décisions que nous n'avons pas prises. Ou que nous ne puissions pas oublier certaines erreurs commises par nous-mêmes ou par d'autres.
Mais nous pouvons aussi être pris au piège de l'avenir : nous n'avons d'yeux que pour notre carrière, pour des choses encore plus grandes et meilleures. Et que nous voulons sacrifier tout et tout le monde pour cela. Ou bien on se dit : aujourd'hui je n'ai pas le temps, mais à partir de demain je prierai mieux.
Dans les deux cas, nous oublions que nous ne vivons que dans l'instant présent. Le passé est passé et ne peut être changé. Et l'avenir n'est pas encore là.
Nous n'avons que le moment présent. Le Père Eymard disait à ce propos : demain, il sera trop tard.
Dans ce moment présent, nous pouvons vivre notre relation avec Dieu et avec les personnes qui nous entourent.
Nous ne devons jamais remettre cela à plus tard.

Eugène