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November 2024

Royaume de Dieu

Le royaume de Dieu a deux dimensions.
D'une part, il a une dimension eschatologique. Le royaume de Dieu n'est pas entièrement de ce monde, et il finira par triompher de toutes les puissances et de tous les royaumes terrestres. Cela nous appelle à vivre dans l'attente de sa pleine réalisation.
D'autre part, il a une dimension terrestre. Nous sommes appelés à être les témoins du royaume de Dieu dans notre monde. Cela signifie que nous devons vivre en reflétant les valeurs et les principes du royaume. Cela demande une vie d'amour, de justice et de vérité. Il appelle également à un engagement actif dans le monde qui nous entoure, à travailler pour la justice et la paix.
Donc, le royaume nous appelle concrètement à lutter pour la justice sociale et le service dans notre vie quotidienne, tant au niveau individuel que sociétal. Il nous appelle à nous engager auprès des pauvres, des malades, des opprimés et de ceux qui souffrent d'injustice.
 
En outre, le royaume de Dieu n'est pas seulement une affaire individuelle, mais une réalité collective qui nous appelle à l'unité et à la solidarité. Cela devrait déjà être visible dans l'Église, dans la manière où nous emportons les uns à l’égard des autres. D'une part, le royaume de Dieu inspire le processus synodal et, d'autre part, ce processus est une expression du royaume.
 
L'un des principaux objectifs du processus synodal est de promouvoir la communauté au sein de l'Église. Cela signifie que tous les membres de l'Église, indépendamment de leur position ou de leur rôle, sont invités à participer aux délibérations et à la prise de décision.
Un autre aspect important du processus synodal est l'écoute. Cela signifie que l'Église doit écouter la voix du Saint-Esprit, les Écritures, ainsi que les expériences et les points de vue de tous les croyants.
La prise de décision conjointe est la troisième caractéristique fondamentale du processus synodal. Cela signifie que les décisions ne sont pas prises unilatéralement par les hiérarchies ecclésiastiques, mais en collaboration avec l'ensemble de la communauté de foi. La prise de décision conjointe favorise la transparence, la responsabilité et l'inclusion au sein de l'Église.

Eugène

Chrétiens et le gouvernement

Paul écrit qu'en tant que chrétiens, nous devons être soumis au gouvernement (tit. 3,1). Il ne s'agit pas seulement d'un monastère ou d'une église, mais aussi du gouvernement civil. Lors des élections, les responsables ont reçu pour mission de conduire le peuple à la prospérité. Après l'élection de Trump comme nouveau président, le Vatican a écrit :

« Nous félicitons le nouveau président des États-Unis Donald Trump et nous lui souhaitons beaucoup de sagesse » ainsi que de « dépasser les polarisations. » (7 nov 2024)

Mais il y a beaucoup de cas où le président élu apparaît comme un tyran, ne pensant qu'à lui, ou à sa famille ou à son parti, et éliminant tous les opposants, les gens qui ont une opinion différente. Qu'en est-il alors de la soumission d'un chrétien dans une telle situation ? Le fait d'être soumis à un tel gouvernement s'applique-t-il également ?
 
Malheureusement, il arrive souvent que les évêques soutiennent les dictatures ou, du moins, ne s'y opposent pas.
Mais Paul poursuit en écrivant sur l'attitude des chrétiens :

être prêts à faire tout ce qui est bien ; qu’ils n’insultent personne, ne soient pas violents, mais bienveillants, montrant une douceur constante à l’égard de tous les hommes.(Tit 3,1-2)

 Il décrit ici la tâche du gouvernement et le fait qu'un chrétien doit y participer. Si un gouvernement dégénère en dictature, l'obligation d'obéissance au gouvernement devient caduque, mais l'obligation de construire un monde juste demeure.

Eugène