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Cénacle

Après l'ascension de Jésus les disciples retournèrent dans une chambre haute, sans que l'on sache de quelle chambre il s'agit (Act 1,12). Il s'agit peut-être de la même chambre haute où le dernier repas a été célébré. La tradition les identifie et appelle cette pièce le « cénacle de Jérusalem ». La chambre haute que l'on peut visiter aujourd'hui à Jérusalem est beaucoup plus récente.
Plusieurs événements se sont déroulés dans cette chambre haute :
  • La dernière Cène, que nous célébrons le jeudi saint.
  • Le lieu où les apôtres s'étaient enfermés par peur et où Jésus est apparu.
  • Le lieu où les disciples étaient en prière avec les femmes après l'ascension.
  • La descente de l'Esprit Saint, que nous célébrons à la Pentecôte.
Et probablement c’est aussi le lieu où l'apôtre Matthias a été élu et où s'est tenu le Concile des Apôtres.
 
Notre fondateur, le Père Eymard, était très intéressé par l'établissement d'une communauté de sa congrégation dans cette pièce. En effet, la chambre haute est à la fois le lieu de la dernière Cène, des apparitions, de la prière et de l'Esprit Saint. C'est ici que convergent une grande partie des mystères de notre foi et des premiers événements de la jeune Église.
 
Plus tard, Eymard a compris qu'il ne s'agissait pas de ce lieu matériel qu'est le cénacle, mais d'un cénacle spirituel, que chaque communauté est appelée à devenir un cénacle. Chaque communauté est un lieu où les gens célèbrent l'Eucharistie, prient ensemble et sont ouverts à l'inspiration de l'Esprit Saint. Et où l'on peut prendre des décisions ensemble et résoudre des problèmes. Bref, ce sont de tels lieux qui maintiennent en vie les événements de la chambre haute.
 
Le cénacle est aussi le lieu où l'on peut rencontrer le Seigneur ressuscité.
À notre époque, nous, chrétiens, sommes une minorité en Europe. Et cela peut nous décourager. Il existe un livre intitulé :

Jésus le Dieu qui riait.

Depuis deux mille ans, les chrétiens contemplent un Christ grave, douloureux, tragique. Aucune œuvre d'art, aucune tradition, aucun texte n'évoque un sourire du Christ.
Le danger est peut-être que nous traversions nous aussi la vie de cette manière. Comme les apôtres qui s'enfermaient dans le cénacle par peur du monde.
 
Mais par lui, avec lui et en lui, nous pouvons relever tous les défis et le sourire ne disparaîtra jamais de notre visage. Chaque cénacle deviendra alors une source de joie et d'inspiration.

Eugène