Vous connaissez la parabole bien connue du père et de ses deux fils.
De quel fils est-ce que je me sens le plus proche ?
Au plus jeune qui profite de la vie et ne se préoccupe pas du tout de l'avenir ? Ou à l'aîné qui regarde la vie de l'autre avec dégoût ?
Avec le plus jeune qui découvre ses propres défauts dans la vie ? Ou avec l'aîné qui n'arrive pas à découvrir de défauts dans sa vie ?
Avec le plus jeune qui ose ouvertement reconnaître ses défauts ? Ou avec l'aîné qui reconnaît ouvertement n'avoir jamais fait d'erreurs.
 
Ou peut-être nous sentons-nous proches du père ?
Qui espérait jour et nuit une réconciliation avec son fils cadet. Qui n'arrivait pas à dormir la nuit à cause de leur séparation. Qui a le cœur ouvert pour accueillir le plus jeune.
Qui s'efforce d'ouvrir le cœur de l'aîné. Qui parle pour renverser les querelles familiales.

À vous de choisir.

Eugène

Mon fils, si tu viens te mettre au service du Seigneur, prépare-toi à subir l’épreuve ; ... ne t’agite pas à l’heure de l’adversité. ... Toutes les adversités, accepte-les ; dans les revers de ta pauvre vie, sois patient ; ... et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation. Dans les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui. Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ; ...
Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui, et votre récompense ne saurait vous échapper. Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur, la joie éternelle et la miséricorde : ce qu’il donne en retour est un don éternel, pour la joie. ... Car le Seigneur est tendre et miséricordieux, ... (Si.2,1-11)

 
Imaginez qu'il puisse y avoir un dépliant publicitaire pour un séminaire basé sur ce texte.

Envisagez-vous de devenir prêtre ? A consacrer votre vie au service du Seigneur ?
Alors nous vous garantissons des épreuves, des adversités, une vie pauvre, des maladies, des manques et des humiliations.

Je ne pense pas qu'il y aura beaucoup d'inscriptions dans ce cas.
 
Mais on peut mettre dans le dépliant d'autres éléments qui viennent aussi du texte de Ben Sira le Sage :

Que Dieu vous vienne en aide et vous donne la récompense, le bonheur, la joie éternelle et la miséricorde.

Les inscriptions afflueront alors.
 
Mais ce sont les deux faces d'un même dépliant.
On pourrait écrire le même dépliant sur le mariage avec le bonheur et l'amour d'un côté et l'incompréhension et l'irritation de l'autre.
 
Les deux côtés de la brochure alternent et si Dieu est le fondement de votre vie, vous tiendrez bon au milieu des épreuves. Car Dieu est tendre et miséricordieux.

Eugène

Il y a deux mille ans, un rabbin juif se promenait, enseignait et guérissait les gens.
Dans l'Évangile, Jésus pose à ses disciples une question à laquelle chacun doit répondre dans sa vie : pour vous, qui est ce Jésus ? (Mt 16,15)

Beaucoup de livres ont été écrits sur lui d'un point de vue historique, ecclésiastique ou biblique, mais ils ne sont pas convaincants.
Beaucoup de conférences sont organisées avec des personnes enthousiastes qui donnent leur témoignage, mais elles ne sont pas convaincantes.
Des miracles se sont produits dans toutes sortes d'endroits du monde, mais ils ne sont pas convaincants.
Il y a beaucoup de gens qui se consacrent à leurs semblables de manière généreuse et au péril de leur vie, mais ils ne sont pas convaincants.
Des menaces sont proférées et des sanctions imposées, mais elles ne sont pas convaincantes.
 
La seule chose qui puisse convaincre quelqu'un est une rencontre personnelle avec Jésus, au cours de laquelle il peut parler directement à votre cœur.
Même si cela n'arrive qu'une seule fois dans votre vie, c'est convaincant.

Eugène

Le deuxième récit de la création concerne la création de la femme à partir du côté d'Adam (Gen. 2,21). Dans son livre sur la création, Augustin pose la question suivante : pourquoi la femme a-t-elle été créée de cette manière ? Il y avait sûrement assez de boue pour former la femme ?
Cette façon de créer la femme, telle qu'elle est décrite dans la Bible, est une image qui cherche à exprimer une profonde spiritualité.
 
- Au Moyen Âge, le rabbin Yitzchak ben Yehuda Abarbanel disait : "Ève n'a pas été créée à partir du pied d'Adam, pour qu'il ne la considère pas comme une humble servante, ni à partir de sa tête, pour qu'elle soit son chef. Au contraire, elle a été créée de son côté pour être son égale. La femme a été créée pour être « à côté » de l'homme, et non en dessous ou au-dessus de lui.
- En ce sens, la femme est une « aide » : quelqu'un qui soutient Adam et sans qui Adam ne peut pas se tenir debout. C'est pourquoi les prophètes disent souvent que Dieu est une aide pour l'homme.
- Pour entrer en relation avec un autre, Adam doit renoncer à quelque chose de lui-même. Il doit apporter sa contribution. C'est l'essence même d'une relation. Une relation n'est pas la fusion de deux personnes, mais une relation dans laquelle chacun apporte sa contribution.
 
Ce récit n'est donc pas une description, mais une spiritualité.

Eugène

Au sixième jour du premier récit de la création, Dieu crée l'homme et il est écrit à ce sujet : à notre image (Gen. 1,26) Quelle est donc cette image de Dieu que nous portons en nous ?
- Est-ce au sens physique ? Dieu n'a pas de corps, bien que le peintre Salvador Dali ait réalisé un tableau intitulé « Trinité », accroché au musée du Vatican, dans lequel Dieu le Père est représenté nu avec un organe sexuel masculin. Mais théologiquement, cela n'est pas correct. Dieu le père n'est pas un homme comme un homme terrestre est un homme.
- Il se peut que l'image de Dieu en nous soit celle de la trinité : l'homme vit en communion avec les autres. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », dit Dieu dans l'autre récit de la création (Gen. 2,18). Et c'est aussi pour cela que Basile a fait sortir les ermites du désert pour qu'ils vivent ensemble.
- Nous pouvons porter en nous l'image royale de Dieu, car l'homme est chargé de « régner » sur la terre. Le mot « régner » ne signifie pas « exploiter », mais prendre soin de la terre, comme Dieu prend soin de tous. Nous sommes des intendants au nom de Dieu.
- L'image de Dieu en nous pourrait également faire référence au fait que nous pouvons agir et faire des choix en toute liberté et que notre conscience nous guide à cet égard. Notre conscience a une connaissance du bien et du mal. Le document du Concile « Gaudium et spes » dit : « La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu... » (GS 16).
Le concept d'« image de Dieu » que nous portons en nous peut avoir différentes dimensions, et chacune d'entre elles nous invite à traiter toute la création avec soin et amour.

Eugène